Françoise Loiselet
"...Pour moi, un bon texte doit être parfaitement documenté. La pire avanie serait qu’un lecteur me reproche d’avoir écrit des inepties techniques..."
Je signe FL les articles que je rédige pour la lettre annuelle de l’AJD. Un ami, Marcel Kerbourc’h, m’a demandé d’écrire l’histoire de sa mère . « Mélie, simple quimpéroise » est un livre qu’il a illustré, et autoédité. C’est un beau bouquin.
Pour moi, un bon texte doit être parfaitement documenté. La pire avanie serait qu’un lecteur me reproche d’avoir écrit des inepties techniques.
Par exemple, dans « le Vivier », il y a un navigateur, qui est maréchal-ferrant à terre. Je compte du navigateur et du maréchal-ferrant dans mes relations. Je les mets à contribution. Quand je fais le texte d’une conférence sur les breniques, comme je n’ai pas de brenique dans mes relations, je m’appuie sur la documentation scientifique. Elle est farcie d’informations merveilleuses.
Le travail des romans à l’eau de mer s’appuie sur deux constantes : mes histoires se tiennent en des lieux que je connais comme ma poche. Je m’amuse beaucoup à en écrire la description. Je veux que le lecteur ressente le paysage. Ensuite, j’ai construit « le Vivier » et « la Faïencerie » sur la structure d’une histoire sentimentale archi classique. C’est simple. Ca a fait ses preuves . Ca me va. A partir de là, je peux élaborer mes personnages, et les embarquer dans toutes sortes d’aventures.
Je compte écrire des histoires jusqu’à la fin de mes jours. C’est un travail jouissif. Voilà un adjectif que j’utilise souvent…
Mes Romans à l'eau de mer...
"...J'ai connu un vrai petit bonheur, le 10 mai 2023. Mes deux premiers romans sont sortis ce jour-là, ensemble, écrits pourtant à trois ans d’intervalle..."
Lecture d’un extrait de La Faïencerie par Geneviève Robin, sur Radio Evasion.
Le 15 juin 2023.
L'entreprise que dirige Soazic est confrontée à des difficultés d'autant plus préoccupantes que les changements survenus sont incompréhensibles : le client américain stoppe soudain ses achats, sans la moindre explication. La soeur de Soazic est une artiste habituée à toucher ses dividendes de l'entreprise familiale. Elle ne veut même pas envisager que la vache à lait puisse se tarir. Mais les histoires d'argent ne sont que l'écume d'histoires bien plus remuantes. Celle-ci se déploie entre Quimper et le Pays bigouden, entre...
Accablée par le désastre de son mariage, Brenda se réfugie dans les lieux de son enfance, sur la bordure d'une encoche découpée dans la côte du Finistère Nord. Là, la vie est simplifiée. Le paysage respire au rythme des marées. Les gens pratiquent le plus naturellement du monde des relations savoureuses. Un voilier rouge pose l'ancre dans le décor. Quelle histoire ramène-t-il à son bord ? Qui est Goulven le navigateur solitaire de ce navire ? Le passé et le présent de Brenda et Goulven teintent leur rencontre. Brenda qui travaille pour un cabinet comptable doit se pencher sur la gestion déconcertante du vivier où travaille Anielle, la femme de Goulven.
Lecture d’un extrait de La Faïencerie par Geneviève Robin, sur Radio Evasion.
Le 15 juin 2023.
...A la Torche, c’est comme si une armée de rouleaux compresseurs était lâchée. Mais alors des rouleaux compresseurs géants et animés d’une extraordinaire agilité, sans commune mesure avec celle dont sont capables les rouleaux compresseurs terrestres. Seule leur puissance d’écrasement est du même ordre. Pour le reste, l’énorme machinerie de la houle surpasse toute comparaison terrestre, d’autant qu’elle bave, fulmine, écume comme un dragon.
Il y a des surfeurs sur le dos du dragon. Ils ne sont pas faciles à repérer, toutes petites tiques qu’ils sont, gesticulant sur sur la peau hérissée de la gigantesque bestiole. On ne les voit que lorsqu’ils parviennent à se faire soulever par une vague qui se prépare à déferler (…)
Shirley n’a encore jamais vu des conditions de surf aussi sauvages. Même sur des sites mythiques comme Hawaï, les rouleaux sont nettement mieux rangés et nettement moins débraillés qu’ici. Les vagues de la Torche, brassées par trois jours de vent, sont des ogres loqueteux, parfaitement désordonnés...
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... Goulven disparaît dans le roof. Fanch est tout content d’être à la barre de cette belle bestiole qu’est le bateau de Goulven. Mais il ne se sentirait pas de taille à partir tout seul autour du monde sur un canot de cette taille. Il n’a pas la témérité de Goulven. « Enfin, quand je dis témérité ça reste à voir, quand même » se rajoute Fanch dans sa tête. Le Goulven est un navigateur indiscutable, c’est entendu. Mais, avec sa femme, le même Goulven se conduit comme le dernier des pleutres. Fanch n’aime pas Anielle. Il la trouve ennuyante. Une personne ennuyeuse ne présente pas d’autre inconvénient que d’inspirer des bâillements, alors qu’une ennuyante occasionne des enquiquinements. On pourrait tourner les choses poliment pour faire propre, on retombera toujours là-dessus...
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Françoise Loiselet est romancière et auteure de théatre. Elle travaille aussi la matière comme le papier ou le tissu...
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